Le regard que je porte sur le monde qui m’entoure, se révèle très souvent un peu décalé, comme si je me situais un peu ailleurs et qu’ainsi mon point de vue était différent.
Ce n’est pas une posture, une volonté de singularité, c’est juste ainsi.
Au fil des années, j’ai peu à peu appris à apprivoiser ce décalage, à ne plus le vivre comme un handicap.
Il m’a fallu renoncer au plaisir stérile de la provocation et tenter d’amener mes interlocuteurs à percevoir en quoi mes points de vue particuliers, mes petites utopies, ne sont pas en dehors de la réalité mais qu’au contraire elles peuvent parfois être créatrices parce qu’il arrive qu’elles permettent d’agir autrement pour transformer le réel.