La « gouvernance d’entreprise » dans les OHLM dans le séisme 2018.

Alors que les OHLM vivaient depuis des années dans un environnement relativement stable, avec la mise en place en 2018 de la RLS et les conséquences de la Loi ELAN, c’est un véritable séisme qui frappe l’univers du logement social.
Pour affronter ces bouleversements, les Directeur Généraux d’OHLM qui ne sont pas intégrés à des Groupes devraient pouvoir s’appuyer sur leurs conseils d’administration.

Dans une entreprise classique dotée d’une gouvernance exigeante, c’est en effet au conseil d’administration qu’il revient d’arrêter la stratégie, de s’assurer de sa mise en œuvre. C’est lui qui doit à la fois conforter le Directeur Général et le challenger de manière permanente.
En dehors des groupes HLM, structurés, où cette gouvernance exigeante peut sans doute se mettre en place, la composition des conseils d’administrations telle qu’elle a été définie par le CCH conduit souvent à que dans les OPH mais aussi parfois dans les ESH, les conseils d’administrations ne tiennent pas ce rôle essentiel à l’égard des Directeurs Généraux.

Ce déficit de « gouvernance d’entreprise » constitue un risque pour le secteur.

La qualité individuelle et personnelle de chacun des Directeurs Généraux d’OHLM n’est pas en cause. Quelles que soient les qualités de chacun d’entre eux, il serait salutaire qu’ils aient la possibilité de confronter leur vision, leur stratégie, les plans d’action qu’ils conduisent pour la mettre en œuvre à des points de vue différents et complémentaires.
Bien sûr, le comité de direction peut être un lieu de débat, d’élaboration collective mais le comité de direction qui est sous la dépendance hiérarchique du Directeur Général n’est pas en situation de le challenger véritablement.